[Aparté] La bonne humeur façon 50’s-60’s

C’est parti, je lance mon premier article qui ne parle pas bouquins. Ca demande une petite explication du contexte !

Je suis en période d’examens pour les deux prochaines semaines, j’ai donc un peu moins de temps à consacrer à mon blog (même si évidemment c’est la période où on a le PLUS envie de faire n’importe quoi sauf des révisions), j’ai aussi un peu moins de temps pour lire, mais j’ai quand même envie de publier quelques articles. J’ai failli faire une chronique un peu quelconque sur un livre que j’avais déjà lu, et puis je me suis dit « Zut ! Quitte à sacrifier une heure sur mes révisions, autant l’utiliser pour parler de quelque chose qui m’éclate vraiment en ce moment. »

Alors nous y voilà. Il faut savoir que je suis quelqu’un de plutôt sensible de manière générale, je suis facilement émue aux larmes pour tout et n’importe quoi, mais alors quand je suis stressée c’est une catastrophe. Et évidemment, en ce moment, je suis stressée. Ca veut dire que je m’interdis de regarder des films/séries tristes, sinon j’ai le moral au fond des chaussettes, et du coup, pendant mes quelques semaines d’examens, j’essaie de m’entourer d’histoires rigolotes et pleines de bonne humeur. Et le top of the top, ce qui marche le mieux sur moi, c’est les comédies musicales des années 50-60.

Par où commencer ? J’aime énormément cette époque : la musique, le look vestimentaire, l’ambiance… et tout est condensé dans ces films : c’est hyper coloré, ça chante pour tout et pour rien, c’est vraiment naïf, ça finit toujours bien, et ça me donne une pêche d’enfer ! Ca a aussi été le déclic qui m’a fait commencer les claquettes, il y a un peu plus de trois ans, et j’ai enfin trouvé un sport qui me fait plaisir et qui me permet de me défouler en musique.

Quelques ingrédients incontournables de ces films  :

• Les décors en carton

J’adore voir ces décors construits de toutes pièces, qui contribuent au côté naïf des films : par exemple, les magnifiques rues pavées toutes régulières, sans aucun déchet dans Chantons sous la pluie. Mais le mieux, c’est les plans en voiture, avec le fond vert derrière et le conducteur qui tourne son volant dans tous les sens sans jamais regarder la route.

• Les choeurs-perroquet

Souvent dans ces chansons, le personnage principal raconte quelque chose à la première personne (« Je viens de manger une pomme, la la la ») et ensuite un choeur débarque et reprend la même mélodie à la troisième personne (« Elle vient de manger une pomme, la la la »), ça crée des refrains gratuits et on a envie de chanter avec parce qu’on connaît déjà les paroles.

• Le meddley du début

Au début du film, on a souvent une intro musicale pour introduire les noms des acteurs principaux et des réalisateurs, et cette intro reprend tous les grands thèmes musicaux qu’on va entendre par la suite. Ce qui est sympa, c’est que du coup quand on arrive à une chanson elle a déjà l’air familière.

• Les danses

Qui dit chansons dit danses ! Parfois on a droit à un numéro de claquettes très impressionnant, parfois c’est des danses de groupes un peu bidon. En tout cas, ça me fait toujours rire de voir leurs grands sourires figés.

• L’humour

C’est un humour gentil, joyeux, premier degré. De temp en temps, on a droit à de l’humour absurde, et ça c’est la crème de la crème.

Mon top 3 :

• Chantons sous la pluie

Evidemment, un classique ! C’est le tout premier que j’ai vu, je ne m’en lasse pas. On y trouve le grand Gene Kelly pour de fantastiques numéros de claquettes, et Debbie Reynolds (la maman de Carrie Fisher) qui nous a quittés il y a peu… Si tu n’as pas encore vu ce film, c’est l’occasion de lui rendre hommage !

Il raconte l’arrivée du cinéma parlant, avec tout ce que ça implique comme difficultés techniques et adaptation du jeu des acteurs. C’est fait avec beaucoup d’humour, c’est frais, les musiques sont extra, un vrai régal !

• Hello, Dolly !

Tu en as peut-être vu des extraits si tu as regardé le film Wall-E  ! La musique d’ouverture, « Put on your sunday clothes », est tirée de cette comédie musicale, et l’extrait de film que Wall-E imite en voulant prendre la main de Eve provient aussi de Hello, Dolly !

On y retrouve une Barbra Streisand resplendissante, qui joue une femme très indépendante payée pour résoudre les problèmes de tout le monde. Elle a une panoplie de costumes tous plus beaux les uns que les autres, les musiques sont dingues là aussi (une petite apparition de Louis Armstrong en bonus à la fin !) et c’est réalisé par Gene Kelly, qui est décidément partout.

• My Fair Lady
  

J’adore Audrey Hepburn. Pas seulement parce qu’elle avait beaucoup de classe, mais pour la vie qu’elle a menée, ses combats et sa simplicité. Evidemment, je te conseille Breakfast at Tiffany’s si tu ne l’as pas encore vu, mais puisqu’il n’est pas musical il ne rentrait pas dans cette sélection (même si son interprétation de « Moonriver » me met des étoiles dans les yeux).

Dans My Fair Lady, elle joue une jeune femme de classe modeste, qu’un professeur de langues prend sous son aile : il est persuadé que la qualité du langage est la seule chose qui différencie les nobles des pauvres, et parie avec un de ses amis qu’il peut apprendre le bel anglais à une roturière et l’intégrer dans la haute société sans que quiconque ne s’aperçoive de l’arnaque.

A noter que dans ce film, Audrey Hepburn est doublée pour les chansons, car le producteur ne jugeait pas sa voix adéquate. Elle prendra sa revanche plus tard, justement avec « Moonriver ».

J’espère que je t’ai mis de bonne humeur ! Sur ce, je retourne réviser mes maths en chantonnant gaiement (enfin… j’exagère un peu ma motivation mais c’est pour la bonne cause.)