Snowblind

Christopher Golden, 2014

…Et c’est là que je découvre la douloureuse frustration de devoir chroniquer un livre apprécié, lu il y a plusieurs semaines et du coup partiellement oublié au profit des lectures que j’ai faites entre deux. Arf. Mais ne t’inquiète pas, je m’y replonge, parce que j’ai envie de te livrer un avis constructif. Bref, je suis rentrée de vacances, et aujourd’hui on va plonger dans le grand froid !

J’ai acheté ce bouquin dans le cadre de l’OP Bragelonne (encore), et puisqu’il coûtait 1€ je ne me suis pas tellement inquiétée du résumé. Ce que j’ai repéré, c’est la petite phrase de Stephen King en haut du bouquin, et puisque j’apprécie moult le monsieur (ce qui n’est pas un secret), il n’en fallait pas plus pour me convaincre. Du coup, je vais te faire un résumé très succinct, pour que tu puisses t’y plonger comme moi, sans trop d’informations.

On se retrouve donc dans la petite ville de Coventry, qui s’apprête à essuyer une tempête de neige plutôt violente. Les habitants sont préparés, c’est un phénomène plutôt courant chez eux en hiver, mais cette fois-ci le danger est tout autre : d’étranges formes humanoïdes rôdent dans le blizzard, et certains pourraient bien y laisser leur peau…

(J’avais prévenu que ce serait court !)

Mettons tout de suite les points sur les i : je m’attendais à de l’horreur, ce n’en est pas. Honnêtement, n’ouvre pas ce livre en recherche de sensations fortes, tu n’y trouveras pas ton compte : pesant, oui, angoissant, un peu, mais pas effrayant. Et je ne suis pas la plus courageuse des lectrices en règle générale, d’autant que les avis que j’ai pu lire ont tous l’air de dire la même chose. Mais ce n’est pas une mauvaise chose en soi, attention ! Ce livre a bien d’autres choses à offrir.

Le premier bon point pour moi, c’est l’ambiance. On retrouve un peu du King himself dans ce bouquin, dans la qualité des descriptions et de l’écriture des personnages. Le résultat, c’est que j’ai été totalement immergée dans ce froid polaire, malgré les 25° de mon thermomètre estival, et qu’aujourd’hui encore je me rappelle de l’histoire comme si j’avais vu un film, en gardant des images très nettes et vives de la ville et de ses habitants. Et ça, c’est toujours fortement appréciable. L’atmosphère est oppressante, inquiétante, glaciale, on entend le vent souffler à la fenêtre et on s’attendrait presque à souffler de la buée. (Cette phrase m’a permis de faire une petite recherche google, et apparemment il y a gros débat sur la façon d’appeler ce petit nuage de brouillard qui sort de notre bouche quand il fait froid… ça donne l’occasion aux scientifiques et aux littéraires de se taper dessus, on aurait presque envie de sortir le popcorn. Si tu as envie d’apporter ta pierre à l’édifice, l’espace commentaires est là pour ça !)

J’ai aussi vraiment apprécié l’écriture des personnages. On en suit une petite dizaine au fil du livre, chacun a son temps de parole, ses motivations, ses forces et ses faiblesses. Ils sont réalistes, leurs réactions sont cohérentes, et je me suis attachée à chacun d’entre eux (pas vraiment au point de les regretter en terminant ma lecture, mais ils m’ont bien accompagnée tout du long et j’avais envie qu’ils s’en sortent). J’en dis volontairement peu pour te laisser découvrir tout ça, sache simplement que c’est une histoire à plusieurs voix et que toutes sont intéressantes à suivre.

Au niveau du fantastique, il reste assez mystérieux et Golden en use avec parcimonie, mais ça ne m’a pas dérangée, ça renforce cette ambiance pesante et intrigante. Au passage, Christopher Golden a écrit un tas de bouquins, dont une dizaine de romans sur la base de Buffy contre les vampires et plusieurs scénarios de jeux vidéo, je crois qu’on peut dire qu’il sait dans quoi il tape.

En résumé, j’ai passé un très bon moment ! L’histoire reste plutôt conventionnelle, on n’a pas de retournement de situation incroyable ou d’invention folle à ce niveau, mais l’atmosphère et les personnages m’ont vraiment plongée dedans, je dirais donc que c’est un chouette divertissement, une lecture pas trop prise de tête à caser entre deux classiques ou thrillers bien tordus. Je suis donc peut-être un poil moins enthousiaste que ce cher Stephen (désolée Stevie, mon cœur et mes os n’ont pas été glacés) mais ça se lit très bien et l’immersion est au rendez-vous.

Pour l’accompagnement sonore, je suis allée piocher du côté de la BO de La Marche de l’Empereur, composée par Emilie Simon. Parce qu’il fait froid, et que les musiques aiguës type berceuses ça fait toujours son petit effet inquiétant.

13 commentaires sur “Snowblind

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    1. Eh oui, de retour !! (et avec cinq nouvelles chroniques à rédiger, vais tâcher de m’y mettre rapidement 😉 ça fait plaisir de se remettre à écrire ! )
      Oui je te comprends ! S’il te rend curieuse je pourrai te le prêter, je pense qu’il pourrait te plaire malgré le fait que la partie fantastique n’est pas très approfondie 🙂

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  1. Je l’ai lu à sa sortie et j’avais bien aimé l’ambiance. Une de mes collègues l’avait lu aussi et nous n’avions pas interprété la fin de la même manière. Mais comme je ne me souviens plus du nom des personnages, je ne saurais te dire de quel couple je veux parler ^^

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  2. Oh, je suis bien bien intriguée !
    (bon, sinon, le petit nuage blanc quand on souffle, j’aurais appelé ça de la buée aussi rapport au contraste de températures, mais c’est vrai que ce n’est pas l’image qu’on a en tête quand on parle de buée…)

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