[Bilan] Mon année littéraire 2021 et les 5 ans du blog !

Tu sais que cet article est le 301ème depuis la création du blog ? J’ai réalisé ça par hasard en rédigeant ce bilan. Eh oui, Déjeuner sous la pluie vient de fêter ses cinq ans, je me dis que c’est l’occasion de faire un bilan annuel un peu plus touffu (et mille fois trop long, évidemment). Mais si tu tiens le coup jusqu’au bout, tu trouveras une petite surprise à la fin !

2021, l’année de l’équilibre

Côté lectures, je n’ai pas énormément de remarques à faire puisqu’on est sur un rythme terriblement similaire à celui de l’année dernière (j’aurais voulu faire exprès, j’aurais pas mieux réussi). Je tourne toujours autour des 10-11 lectures par mois, beaucoup de livres papier, une Suzette qui se refait une santé… Globalement, j’ai fait de très belles découvertes et je suis ravie de ce bilan ! Je ne vais pas m’étaler plus sur ce plan-là, mais voici mon traditionnel top 20 (dans un ordre aléatoire) des lectures qui m’ont fait voyager cette année :

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Les défis passés et futurs

J’avais décidé de tenter deux défis cette année : lire un classique par mois, et lire une relique de ma pile par mois. Le contrat n’est pas tout à fait rempli, mais je trouve que je m’en sors bien puisque j’ai quand même lu 11 classiques sur l’année, et 11 romans parmi la liste de reliques que je m’étais préparée (évidemment, celui qui me reste sur les bras est The Stand de Stephen King, avec ses 1400 pages).

Pour 2022, mes résolutions sont simples : j’arrête les contraintes, pas de défi mensuel. Par contre, j’aimerais bien parvenir à renouveler Suzette entièrement : elle faisait 36 titres au 1er janvier (rends-toi compte, on revient de loin !), si je pouvais avoir lu ces 36 titres avant 2023, ce serait vraiment chouette !

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Eh mais, le blog a 5 ans !

Oui oui, c’est WordPress qui me l’a appris début décembre : ça fait cinq ans que j’alimente ce blog. Ça me paraît énorme, et à la fois j’ai l’impression que j’ai commencé cette aventure il y a bien plus longtemps que ça. Cinq années bien remplies, qui m’ont fait basculer d’étudiante à employée, puis à doctorante. Cinq années de projets menés à bien ou avortés, de rencontres marquantes, de remises en question. Alors pour fêter ça, j’ai eu envie de retracer rapidement l’évolution de ce tout premier projet, celui qui a entraîné tous les autres et qui a eu tellement d’impact sur la vie que je mène aujourd’hui.

5 décembre 2016 : je suis en master en maths, j’ai un peu trop de temps libre et l’impression de ne pas l’occuper comme je voudrais. Envie de me créer un espace d’expression, un projet qui m’appartiendrait et dans lequel injecter mon énergie. Rapidement, l’idée s’impose à moi : je vais créer un blog, et puisque la lecture est le hobby qui me suit de manière régulière depuis toujours, partons là-dessus. Je débarque donc dans la blogosphère, sans vraiment savoir que ça existe.

2017 : je me prends au jeu et j’y passe un temps fou. Je découvre d’autres blogs, ça me donne envie de lire davantage, je chronique tout ce que je lis, je fais des rencontres virtuelles, bref, je découvre ce nouveau monde avec émerveillement. Après avoir conçu la lecture comme un hobby solitaire pendant toute ma vie, je découvre son potentiel infini de socialisation, et le loisir se transforme progressivement en passion. Résultat : je publie 120 articles sur l’année et je m’amuse comme jamais. En fin d’année, je vois passer une offre d’embauche pour JSUG et je me dis que ça pourrait être chouette de chroniquer des jeux vidéo. Ma postulation n’est pas retenue, je digère ma déception en me disant que ce n’était pas le bon moment, que j’ai encore des choses à vivre dans le milieu littéraire et que je vais m’y investir à fond. Je décide de rejoindre des prix littéraires et me retrouve dans le jury du PLIB et dans le Prix du Polar du Livre de Poche.

2018 : les études sont finies, me voilà engagée comme data scientist. J’attaque mes lectures pour les deux prix en question, et dans la foulée j’entre dans le milieu de l’auto-édition avec SimPlement. Il a fallu quelques mois pour m’adapter à ma vie de salariée, mais je profite des trajets en train pour lire. Arrive l’été : mes missions de jurée se terminent, je suis très impressionnée par la masse de travail que les filles du PLIB abattent et je leur dis que je serais ravie de filer un coup de main. En septembre, je rejoins l’équipe pour rédiger les newsletters, et rapidement je commence à aider pour le traitement des données (bien pratique de bosser dans l’informatique quand il faut gérer des centaines de profils !). Juste avant Noël, JSUG me contacte : une place se libère, et ils ont gardé mon profil en tête. Ma vie me semble bien plus remplie qu’à l’époque où j’ai postulé, mais je sens que mon blog est plus « stable » qu’avant et que c’est le bon moment pour me renouveler, alors j’accepte.

2019 : je rejoins donc JSUG, et c’est un sacré défi pour moi. Je me sens beaucoup moins légitime à parler jeux vidéo que littérature, alors je me documente, je m’applique, je joue à fond. Je me positionne comme chroniqueuse de jeux indépendants, l’accueil est chaleureux, j’apprécie le fait de bosser en équipe. Evidemment, je consacre moins de temps au blog : de 120 articles la première année, je suis passée à 79, puis à 38 articles pour cette troisième année. Professionnellement, rien n’est simple : mon job me plaît de moins en moins, je ne sais pas ce qu’on est censé faire avec un diplôme de maths théoriques, je ne trouve aucune voie qui m’attire. Les copines du PLIB me proposent de rejoindre leur projet secret : CriticsBook, une appli pour les lecteurs et les professionnels du monde littéraire. Ce serait l’occasion d’appliquer mes nouvelles capacités de data scientist à un milieu plus excitant que le foot ou les banques, alors j’accepte, en précisant que mon avenir professionnel est encore très incertain. Le développement va encore prendre du temps, je ne suis donc pas sollicitée pour l’instant, mais ça plante quand même une graine dans ma tête : l’idée qu’il existe peut-être des ponts entre sciences et lettres. C’est le début d’une longue prospection et d’un incroyable alignement de planètes : je finis par rencontrer des professeurs en humanités numériques dans l’université de ma ville, ils m’apprennent qu’un poste se libère en fin d’année, je passe mon été à élaborer un sujet de thèse qui mélange informatique, littérature et jeux vidéo. D’un coup, mon parcours devient cohérent, je peux mettre en avant mes études, mon premier job, le blog, le PLIB, JSUG. Et ça fonctionne.

2020 : Je commence cette année remontée à bloc. Me voilà chercheuse, dans un domaine qui me passionne et dont j’ignorais l’existence il y a quelques mois. Mes différents projets ont pris un rythme de croisière, je continue les newsletters du PLIB, les articles pour JSUG, la lecture d’auto-édités, j’alimente le blog comme je peux. Et, bon, tu connais la suite, le covid passe par là. Honnêtement, je n’ai aucune raison de me plaindre, je venais de me trouver un travail stable, tout à fait gérable en télétravail, je me dis que j’ai vraiment changé de vie pile au bon moment. Je savoure d’ailleurs la liberté de ce nouveau job, qui met très peu de contraintes sur les horaires et qui me permet de jongler bien mieux avec toutes mes activités. L’un dans l’autre, c’est une année assez calme, alors je me crée un peu de diversité en attaquant le crochet et en entretenant la boîte à livres de mon quartier. C’est aussi l’année où on a adopté Fleya !

2021 : la première grosse nouveauté de cette année, c’est la création du podcast avec Cha’. Ça fait longtemps qu’on essaie de construire un projet commun, et on est super excitées d’avoir enfin la bonne idée au bon moment. Je découvre le montage audio (et je trouve ça trop cool), je retrouve le plaisir de parler de livres, là où le format écrit me satisfaisait de moins en moins (l’impression de tout le temps raconter la même chose, avec la même structure, de ne plus savoir comment chroniquer un roman de manière spontanée). En cours d’année, il me faut faire des choix : mon job de chercheuse prend de l’ampleur, le retour en présentiel accélère les échanges, les projets, les opportunités et je me retrouve sans prévenir dans deux comités d’organisation de conférences, dans le conseil de faculté, dans un projet de recherche en musicologie computationnelle… Tout est super stimulant, mais aussi un poil chronophage. Alors j’arrête les auto-édités (je les chroniquais avec de moins en moins de plaisir, c’était le moment d’arrêter), je réduis fortement les services de presse et l’activité du blog. J’arrête le bénévolat des boîtes à livres. Je reste dans le PLIB mais pas en tant que jurée. Je garde JSUG, mais on a tous réduit le rythme pour revenir en force l’année prochaine. Je reste évidemment dans CriticsBook, qui a pris du retard avec la pandémie mais qui progresse et dont j’espère pouvoir te parler bientôt. Je n’aurai publié que 19 articles cette année, à peine plus que les bilans mensuels. Mais c’est pas grave, je suis contente de préserver cette bulle et de pouvoir m’y réfugier quand l’envie me prend.

Bref, on me demande parfois si mes journées font bien 24h. En réalité, si je peux avoir un pied dans tous ces projets, c’est parce que je les ai démarrés l’un après l’autre sur cinq ans, et que ce sont majoritairement des activités qui se font à distance, n’importe quand, qui se nourrissent de mes hobbies (j’ai toujours lu et joué, c’est assez cool de pouvoir piocher dans ce temps récréatif pour alimenter des projets) et qui deviennent routinières quand on a pris ses marques. Clairement, tout est parti du blog : c’est par le blog que j’ai découvert le PLIB et JSUG, c’est un chroniqueur de JSUG qui m’a donné le contact d’un de mes collègues actuels à l’université, c’est l’union de tous ces mondes qui m’a permis d’arriver avec un projet pluridisciplinaire et un profil pertinent pour ce poste de chercheuse qui me plaît tant aujourd’hui. Tout ce long discours égocentré pour dire : fais des choses qui te plaisent, plante des graines, tu pourrais être carrément surpris.e de ce qui en poussera.

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C’est l’heure du concours !

Bon, c’pas tout ça, j’ai envie de finir ce monologue tout mielleux en faisant un petit concours : parce que hey, c’est aussi grâce à toi si j’en suis là aujourd’hui, c’est d’abord les échanges et les amitiés qui m’ont encouragée à rester dans la blogosphère et à m’y faire un nid. J’ai envie de faire un cadeau un peu plus personnalisé qu’un livre (et est-ce qu’on ne croule pas déjà tous sous les bouquins ?), et donc on va faire très simple : le 23 janvier, je tirerai un nom au sort parmi les commentaires de cet article, et je ferai une peluche en crochet pour le ou la gagnant.e ! On se mettra d’accord pour l’animal ou le personnage en temps voulu, le but c’est que ça te fasse plaisir évidemment. Quelques photos en vrac pour te donner une idée du genre :

Bref, je crois qu’on a fait le tour ! Il ne me reste plus qu’à te souhaiter une merveilleuse année 2022, sereine et sans pression. Si tu as des choses sur le feu, je te souhaite qu’elles se concrétisent, et si ce n’est pas le cas, ne prends surtout pas mon discours comme une injonction à la performance ou comme une course à la « réussite » : chacun mène sa barque comme il veut/peut et je ne fais que retracer mon propre parcours et ma propre quête d’harmonie. Merci pour ta présence, que ton année soit douce et épanouissante !