La Dissolution

Isabelle Minière, 2017

J’ai été contactée il y a quelques jours par 15K, une start-up en ligne qui propose de la littérature courte lue par des comédiens professionnels. Ils ne m’ont absolument pas demandé d’écrire un article, mais j’ai été charmée par leur concept alors c’est avec plaisir que je t’en parle, peut-être que ça t’intéressera aussi !

J’ai donc écouté La Dissolution, l’histoire délicieusement absurde d’un homme qui apprend un dimanche d’élections que, selon les fichiers du bureau de vote, il est décédé. Tout le monde se comporte alors conformément à cette nouvelle : sa femme, son médecin, sa mère, tous semblent croire instantanément à sa mort, tandis que lui-même n’y comprend rien. Je n’en dis pas plus, ce n’est déjà pas bien long alors ce serait dommage de tout dévoiler.

Si l’humour absurde m’a tout de suite attirée, j’ai été ravie de voir que l’histoire avait une certaine logique. Mieux, Isabelle Minière parvient à installer un suspense et des retournements de situations qui m’ont tenue en haleine jusqu’à la fin. Pour une petite nouvelle de 16 pages en PDF ou d’une trentaine de minutes en audio, c’est une sacrée performance qui m’épate sincèrement. D’ailleurs, je pourrais bien me tourner vers ses romans prochainement, je ne connaissais pas sa plume et j’avoue qu’elle a titillé ma curiosité.

Je parlais de deux versions, personnellement j’ai choisi d’écouter cette nouvelle plutôt que de la lire pour tester jusqu’au bout l’expérience proposée par 15K, et l’interprétation de Guillaume Rousselet sonne très juste. Je ne fais pas dans le livre audio d’habitude parce que j’aime aller à mon rythme (et j’ai déjà parlé de la fascination de l’objet livre ici, on ne se refait pas) mais j’écoute souvent des podcasts quand je suis dans le métro, alors une petite nouvelle comme ça, de temps en temps, ça me convient bien. En l’occurence, La Dissolution m’a occupée pendant que je pelais mes patates, c’était parfait.

J’étais très embêtée pour te proposer une chanson, parce qu’étant donné que j’ai écouté le texte, ça aurait été très dérangeant d’avoir de la musique en même temps, du coup mon cerveau était dans une impasse. Mais ma conscience m’interdisait de te laisser tout seul et désemparé, sans musique de fin… Alors j’ai fait un tour dans les coulisses de l’enregistrement de La Dissolution et j’ai lu que Guillaume Rousselet s’est inspiré de Guillaume Gallienne pour trouver les bonnes intonations. Du coup forcément, j’ai pensé au film « Les garçons et Guillaume, à table ! » (qui me fait beaucoup rire, au passage) alors j’ai jeté un oeil à la bande-originale pour me donner des idées, et je suis tombée sur « Don’t Leave me Now » de Supertramp. Mais ce n’était pas ma préférée, alors je me suis dit que tant qu’à faire, autant te mettre celle que j’écoute le plus, du coup je te propose « Logical song », et finalement ça tombe bien puisque tout ce raisonnement est parfaitement logique (je fais ce que je veux).