Dark Net

Benjamin Percy, 2017

Aujourd’hui est un jour important pour Déjeuner sous la pluie, puisqu’il marque ma première collaboration NetGalley ! Ca fait un petit moment que j’entendais parler de ce site qui met en lien les blogueurs et les éditeurs, et quand j’ai vu que Sonatine et sa petite sœur Super 8 (portée par Fabrice Colin, tu commences à savoir que j’admire son travail) étaient de la partie, je n’ai pas pu résister. J’ai donc fait une demande pour Dark Net de Benjamin Percy chez Super 8 et Ne fais confiance à personne de Paul Cleave chez Sonatine, et les deux ont été acceptées (merci mile fois !) ! Je ne suis que joie et bonheur, je ne pensais pas que l’aventure des blogs littéraires pourrait me mener jusque-là. Bref, tu l’as compris, je suis absolument ravie et j’ai hâte de te parler de ces deux livres ! On commence tout de suite avec Dark Net, et Ne fais confiance à personne aura droit à sa chronique tout prochainement.

Trêve de bavardage, attaquons le résumé : à Boston, dans un avenir très proche, l’informatique et la technologie sont de plus en plus présentes dans la vie de tous les jours. Ainsi, la jeune Hannah est capable de recouvrer la vue grâce à un casque connecté, pendant que sa tante Lela fuit comme la peste tous les gadgets futuristes malgré sa profession de journaliste. Non loin de là, le danger rôde et des entités démoniaques pourraient bien débarquer en ville à travers ce fameux réseau hautement illégal et secret qu’on appelle Dark Net…

Je suis enchantée de cette lecture. C’est dynamique, surprenant, plutôt sombre et très rock’n roll. Au niveau de l’ambiance, je le mettrais entre Le Livre sans nom et Sin City, alors si ces deux titres te parlent, tu devrais trouver ton bonheur ici !

Un des sujets principaux, comme son titre l’indique, c’est le Dark Net. Inutile d’être doctorant en informatique pour pouvoir lire ce livre, tout est expliqué très clairement au moment où on en a besoin. Pour te résumer la chose rapidement, un darknet est un réseau anonyme qui te permet de naviguer sans qu’on puisse t’identifier. C’est donc le paradis des sites illégaux et je te laisse imaginer le genre de trucs scandaleux et glauques à souhait qu’on peut y trouver. Mais de manière générale, ce livre parle beaucoup de l’importance de la technologie dans nos vies, et il soulève des points très intéressants.

Un individu moyen regarde son téléphone quatre-vingt-cinq fois par jour. Etant donné que l’on passe probablement la moitié d’une journée à dormir, cela revient à un total de huit fois par heure. Et on ne parle là que des téléphones. A quelle fréquence un visage se tourne-t-il vers une télévision, une tablette, un ordinateur portable, un écran ?

Les gens font tellement d’histoires à propos de ce qu’ils mangent. Bisphénol A, par-ci, OGM, par là. Acides gras trans. Sucres simples. Colorants, additifs. Mais ils ne se soucient pas autant de ce qu’ils consomment en ligne.

L’écriture des personnages m’a aussi beaucoup plu. Ils sont bien travaillés, ont des personnalités bien marquées, et même si le roman n’est pas très long on a le temps d’apprendre des éléments de leur passé et de s’attacher à eux. Je t’ai présenté brièvement deux demoiselles dans le résumé, mais en réalité tu vas jongler avec une dizaine de personnages tous plus chouettes les uns que les autres. Mais fais attention toutefois, parce que Benjamin Percy n’a aucun scrupule à faire mourir les gens inopinément…

Bon, tu l’as compris, je recommande ce livre ! Je précise quand même que l’ambiance est assez noire, et même angoissante par moments. Je me suis souvent laissée avoir par les rebondissements, j’ai même eu envie de faire des exclamations choquées çà et là (mais dans le train, c’était moyennement une bonne idée) et j’étais très impatiente de savoir jusqu’où cette sombre histoire allait oser nous emmener. Très bonne surprise donc, pour un sujet qui m’intéressait déjà pas mal à la base et dont j’ai adoré le traitement.

Je ne veux pas t’en dire plus, parce que c’est beaucoup plus sympa de pouvoir aller de surprise en surprise. Par contre, on termine en musique comme d’habitude ! Il me fallait un son qui tache, un clip sinistre, et là l’illumination : Ozzy Osbourne, voyons ! On peut toujours faire confiance à ce cher Ozzy pour les vidéos bizarres, alors si tu es curieux de voir Ozzy-araignée, Ozzy-rat et Ozzy-chauve-souris, tu vas être servi. Et puis vu le bouquin, je trouvais le titre de la chanson très approprié : « Let me hear you scream » !