[Rétrospective] Avril

Je crois qu’on est tous dans le même bateau, le mois d’avril est passé à une vitesse très étrange, semblant s’étirer à l’infini à certains moments et filer en un éclair à d’autres. J’ai quand même pu retrouver un rythme de lecture confortable, on est donc sur un bilan plutôt fourni !

Les livres :

  • Vincent HAUUY – Dans la toile
  • Cecelia AHERN – How to fall in love
  • John FANTE – Ask the dust
  • Gabriel GARCIA MARQUEZ – Cent ans de solitude
  • Catherine D’IGNAZIO & Lauren KLEIN – Data feminism

Côté polars, j’ai beaucoup apprécié Dans la toile de Vincent Hauuy (je t’avais déjà chaudement recommandé Le tricycle rouge). On est sur du thriller psychologique haletant et plus ou moins en huis-clos,  sur fond de peinture et maladies mentales. Très chouette !

En contemporain, j’ai eu envie d’une petite romance (bah oui, une fois de temps en temps, pourquoi pas) pour me changer les idées. Comme j’avais bien apprécié L’année où je t’ai rencontré, je me suis tournée une nouvelle fois vers Cecelia Ahern, sa jolie plume et son Dublin que j’aime tant. L’intrigue est évidemment un peu téléphonée, mais ça se lit tout seul et j’ai trouvé les deux personnages principaux très réussis !

Ensuite, deux lectures classiques : John Fante et son fameux Ask the dust, qui m’avait été choisi par Gilles pour le challenge des 12 mois et qui propose un sacré souffle de vie, rempli d’émotions en montagnes russes au gré des états d’âme de cet écrivain qui peine à percer dans le Los Angeles des années 30. Le personnage principal est parfois franchement imbuvable mais aussi terriblement humain, et ça m’a fait plaisir de retrouver la patte de ces auteurs américains du XXe siècle. Et enfin, joli coup de cœur de ce mois-ci, Cent ans de solitude que j’avais prévu de lire comme classique du mois. Incroyable roman, aussi dense que lisible, fourmillant de personnages, de vies, d’absurde et de cycles éternels, à travers sept générations plus barrées les unes que les autres. Je suis tout simplement bluffée !

Et je termine sur Data feminism, un essai super intéressant sur la question du féminisme en informatique (et plus précisément dans le traitement des données). On s’y interroge notamment sur l’impact d’avoir une large majorité d’hommes blancs aux commandes des grandes entreprises et des centres de recherche, sur les manques de données honteux pour des sujets qui ne sont pas monétisables (par exemple, les statistiques de risques lors de l’accouchement, qui n’intéressent pas vraiment le business), sur les données existantes mais très souvent biaisées et les répercussions que ça peut avoir sur les modèles (avec l’exemple typique de la reconnaissance faciale qui ne marche pas sur les peaux noires, mais fonctionne si on dessine un visage sur une page blanche…). Bref, pas mal de choses que je connaissais déjà mais c’est bien synthétisé, organisé et avec de vraies propositions de changement, je recommande !

Les sagas :

  • Julie JODTS – Semblables T2

Avec Cha, on a décidé de terminer la saga Semblables, dont le premier tome nous avait bien plu. Malheureusement, j’ai eu beaucoup plus de mal à me plonger dans celui-ci, il me manque l’ingrédient qui m’avait fait aimer cette histoire et j’ai trouvé le tout beaucoup plus convenu. Bref, je suis passée à côté !

Les services de presse :

Un mois bien fourni au niveau des services de presse. J’avais quatre lectures auto-éditées programmées : Je veux m’envoler, un polar bien ficelé mais qui souffre de quelques lourdeurs selon moi, le premier tome des Chroniques du dôme qui a de jolies idées, et deux très jolies surprises avec d’une part la suite des Secondes heures de Tanglemhor dont j’avais encensé la première partie (et ça se confirme ici, j’adore la plume, la construction de l’univers, le souffle épique, bref un travail d’orfèvre) et d’autre part Costa, une nouvelle rencontre avec la plume de Lucas Lavarenne qui a très bien fonctionné sur moi, pour un texte poétique et surprenant de bout en bout.

A ceci s’est greffée la dernière parution de Joseph Kochmann (que je suis de près, depuis sa trilogie des Singes de la Bêtise), qu’il a sortie pour le confinement et que j’ai, une fois encore, beaucoup aimé. C’est inventif, créatif, audacieux, ludique, j’aime beaucoup son travail. Et enfin, j’ai profité de lire les deux derniers romans suisses que j’avais reçus le mois dernier : Joram de Manuela Gay-Crosier et Ne pas laisser le temps à la nuit de Sonia Molinari. Je t’en reparle très prochainement, mais là aussi je suis ravie de mes lectures.

Evolution de Suzette :

  1. John FANTE – Ask the dust
  2. Gabriel GARCIA MARQUEZ – Cent ans de solitude
  3. Manuela GAY-CROSIER – Joram
  4. Vincent HAUUY – Dans la toile
  5. Sonia MOLINARI – Ne pas laisser le temps à la nuit
  6. Cecelia AHERN – How to fall in love
  7. Catherine D’IGNAZIO & Lauren KLEIN – Data feminism
  8. Julie JODTS – Semblables T2

Aucun achat, sans grande surprise, mais pas de baisse phénoménale pour autant. Ca ne me dérange pas, Suzette a un poids honorable de 66 livres ce qui a le mérite de ne pas être trop intimidant, tout en m’assurant encore quelques jolis mois de lecture. J’espère que tout va bien de ton côté, rendez-vous bientôt pour une chronique !

4 commentaires sur “[Rétrospective] Avril

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  1. Je te confirme, le mois d’avril me semble trèèès loin, très long, et en même temps, je n’ai pas fait tout ce que j’aurais voulu. Très bizarre cette période.

    Bon, je sens que je vais tenter le challenge de 12 mois l’an prochain, y a pas à dire. Dommage qu’il faille attendre 2021 pour ça ! Je n’ai jamais lu John Fante mais ça m’intéresse beaucoup d’avoir un retour sur son style d’écriture, tout come sur Cent ans de solitude que je n’ai jamais approché. Data feminism devait être également passionnant, surtout que ça touche tes domaines de recherches. En tout cas, même si Suzette n’a pas beaucoup baissé, tu as quand même encore une fois beaucoup lu et fait surtout de belles découvertes ce mois-ci !

    Aimé par 1 personne

    1. Je te rejoins tout à fait sur ce ressenti d’avril !
      Oh bah oui, il faut que tu tentes l’aventure du challenge des 12 mois, je le trouve très stimulant. John Fante a une écriture très vive, assez orale, très proche des émotions en dents de scie du narrateur, j’ai trouvé ça vriament chouette ! Et pour Cent ans de Solitude, on est plus sur des chroniques avec pas mal de distance (mais parfois des zoom sur des épisodes précis), un ton un peu pince-sans-rire qui nous présente des événements absurdes avec le plus grand sérieux, on est vraiment dans un autre registre mais j’ai adoré !
      Et oui, Data Feminism aborde des sujets fondamentaux avec beaucoup de pédagogie, je te le conseille 🙂

      Aimé par 1 personne

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